Chao Ge : lecture des œuvres fantastiques de Rémy Aron
作者 Auteur : Chao Ge 朝戈
翻译 Traduction : Thierry Liu 刘忠军
中国艺术家朝戈对北京798 ICI-LABAS艺栈雷米·艾融个展作品的短评。
Quelques lignes de l’artiste chinois Chao Ge sur les œuvres de Rémy Aron à la suite de l’exposition à la galerie ICI-LABAS au 798 à Pékin.
见雷米先生的绘画,这是第三次,且数量最为丰沛,这里展示的旧作与新作,告知我们其风格的丰富性。
C’est la troisième fois que je vois des peintures de M. RémyAron et c’est l’exposition la plus fournie des trois. Les œuvres anciennes et récentes présentées ici me confirment la richesse de son style.
C’était première fois que j’ai vu le clair de lune dans la Fenêtre du salon à Neauphle. Cette jouissance esthétique vient plus de l’âmeque de la vision. Soudain, s’ouvre devant nous la voie vers le monde spirituelde l’art de Remy. Entre ce motif simple et les coups de pinceau dynamiques,coulent la sublimation et la délectation intérieure. C’est une œuvre rare et précieuse.
Dans de nombreuses œuvres sur le motif de l’atelier, un esprit de composition en sublimation vers le haut domine le tableau, et nous submerge dans un monde pictural dérivé de la réalité et transcendant la réalité en même temps. C’est un grand saut dans la modalité artistique de la peinture européenne depuis sa naissance. Les natures mortes et les scènes créées par Rémy Aron sont pleines de telles surprises et de sauts en avant. Ces sauts, nous les appelons souvent le mode « moderniste ».
Certaines des œuvres présentées dans cette exposition sont des peintures de paysages chinois. C’est la partie la plus colorée. Elle traite des montagnes et des villages naturels en Chine que nous connaissons très bien.
En tant que peintre, ce qui m’a le plus impliqué, c’est queM. Rémy Aron soit revenu à la pratique du réalisme avec les qualités modernistes profondes, créant ainsi de nouveaux paysages chinois avec un monde artistique complètement nouveau, chargés d’expressions touchantes de son espace et son temps, avec sa dynamique et son architecture, de sa lumière et de ses exaltations.
Ces peintures apportent aux amis du monde artistique chinois la culture européenne et la touche de pinceau à la française, et offre ainsi aux collectionneurs et aux passionnés des chefs d’œuvre dignes de précieuses collections.
朝戈与雷米·艾融在作品前合影
Chao Ge et Remy Aron au vernissage de l’exposition
Né à Hohhot, en région autonome de la Mongolie intérieure.
Diplômé du département de la peinture à l’huile de l’École centrale des beaux-arts avec le grade de licence en 1982, il est actuellement directeur adjoint du département de peinture à l’huile de l’école, membre de la Société chinoise de la peinture à l’huile et de l’Association des artistes chinois, et professeur à la l’Académie des beaux-arts de Chine. Ses œuvres ont été lauréates au Salon d’art corporel, à la première édition de l’Exposition chinoise de la peinture à l’huile.
1995 Séjour d’études et exposition aux États-Unis. Publication du volume de la collection « Art moderne de Chine : Chao Ge ».
1997 Exposition des cent ans de l’art de peinture de portrait à l’huile en Chine en membre du jury, et la Biennale de Venise.
1999 Biennale d’Issy à Paris, séjour d’études en France et en Italie en participant à la Biennale de Venise.
D’octobre 2000 à juillet 2001, il a reçu une bourse nationale d’Espagne, pour étudier à l’Académie royale des beaux-arts de Madrid et a effectué des séjours d’études dans des pays européens.
2003 Biennale internationale de Beijing, et la 3ème édition de l’Exposition de peinture à l’huile de Chine au Musée national d’art de Chine.
2004 Exposition « Dimensions de l’esprit » au Musée d’art de Chine (Chao Ge, Ding Fang)
2005 Biennale internationale de Beijing, la 2e édition de l’Exposition de paysages de Chine à l’encre et à l’huile, en remportant le prix artistique et au Musée national d’art de Chine : Fleuve jaune : rétrospective des peintures à l’huile chinoises à la Nouvelle ère.
Ses œuvres sont dans les collections des institutions d’art et des collectionneurs privés en Chine et ailleurs.
Cette article en chinois est publié en Chine le 21 juillet 2019 sur le compte public de l’ArtChina, un média consacré à l’art du groupe Chine.com.cn. La publication originale est accessible par ce lien.
Je suis très honoré de prononcer devant vous ces quelques mots et veux commencer par remercier particulièrement Monsieur François de Mazières, le Maire de Versailles pour son engagement à nos côtés, depuis le début de ce projet de « peinture et nature » en Chine.
Je remercie nos partenaires chinois de Versailles et de Wenzhou, Cyril Wu, et Zhu Jianpeng pour leur énergie depuis que je les ai entrainés dans cette idée.
Je remercie aussi les artistes chinois et français qui ont participé avec une grande bienveillance professionnelle à ce séjour en Chine.
Nous retrouver à Versailles ici ce soir pour cette exposition franco -chinoise est un moment particulièrement riche de sens car Versailles depuis le XVIIe siècle est bien la ville où est née toute la culture occidentale, la référence incontestable pour les arts-plastiques, l’architecture et les jardins.
Comme président de l’Association française des arts plastiques, et comme peintre, je vais depuis quinze ans très souvent en Chine où j’ai noué de profondes relations, amicales et professionnelles, qui m’ont fait découvrir ce grand pays et l’importance de ses artistes.
La Chine est le grand pays de la peinture. En effet, en Chine, la peinture est respectée et vénérée comme le véhicule principal, du passage entre le concret de notre présence matérielle au monde et les questions sans réponses qui touchent à l’infini des choses l’éternelles.
Je suis bien conscient de l’importance spirituelle de la Chine d’aujourd’hui qui œuvre pour une modernité qui s’appuie sur les traditions et je me trouve en accord parfait avec la voie de cette pensée.
D’ailleurs, le travail d’après nature, bien compris, correspond à la vraie modernité de notre temps car cette modernité se trouve dans le bon équilibre entre les maîtres de tous les temps et la réalité du monde actuel qui doit assumer toute l’histoire du vingtième siècle.
En effet, devant la nature il ne s’agit pas de faire un bon tableau mais de faire de la peinture, c’est-à-dire plonger dans cet espace original qui est l’alchimie de tout son être en communion avec l’Univers.
Nous participons, en peignant dans la nature, à l’espace et à la lumière et là se trouve l’essentiel, tout en conservant comme viatique et comme idéal, l’objectif de Cézanne et tenter de faire du Poussin d’après nature.
C’est comme cela que nous allons continuer cette belle aventure qui reste un exercice irremplaçable pour le peintre.
Je souhaite aussi faire comprendre que le regard des peintres sur la nature dans notre temps où les préoccupations écologiques sont nécessaires, est une richesse magnifique qui est offerte à l’Humanité pour l’aider à regarder la beauté des choses et prendre soin de notre planète.
C’est pourquoi nous allons continuer à construire un pont très solide entre les artistes de France et de Chine afin de favoriser le dialogue et le partage complémentaire, de nos deux civilisations.
La visite en France du président Xi et le 55e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine me donne l’occasion une nouvelle fois de dire publiquement que la Chine et ses artistes sont probablement le seul espoir d’une Renaissance artistique pour le monde.
Je tiens enfin à remercier chaleureusement le Géant des Beaux-Arts qui est notre partenaire français et qui a envoyé pour nous, en Chine beaucoup de matériel de peinture.
Je vous annonce aussi officiellement, qu’avec mon ami Patrice de La Perrière, le rédacteur en chef du magazine Univers des Arts et notre cher ami Thierry Liu, le secrétaire général de l’AFAP, que je remercie aussi bien chaleureusement, nous créons à partir du mois de juin, pour une sortie trimestrielle, des « Cahiers de Chine » seront intégrés dans le Magazine, traduits dans nos deux langues.
Ces « Cahiers de Chine » seront un outil supplémentaire au service des relations, à un haut niveau, des artistes de nos deux pays.
Avec cette Renaissance que la Chine nous propose, dans la confiance et l’amitié, et autour des Nouvelles routes de la soie, je suis convaincu que nous allons bâtir un monde de paix et d’harmonie où le regard des peintres aura une belle place.
Merci.
中文:
凡尔赛宫,2019年4月4日,《温州遇见巴黎》展览开幕
绘画与自然:温州 – 凡尔赛宫 (本中文翻译根据Kreega提供的现场翻译整理)
公参先生,
市长先生,
女士们、先生们、尊贵的来宾们,
亲爱的朋友们,
各位好:
我很荣幸有机会在你面前说几句。首先我要感谢凡尔赛市长弗朗索瓦·德·马齐埃(François de Mazières)先生,因为他自从在中国开始的“绘画与自然”项目开始以来就一直给予我们坚定的支持。
我正式宣布,跟我的朋友《艺术宇宙》的社长和主编帕特利斯·德·拉佩尔耶尔(Patrice de La Perrière),感谢我们共同的朋友法国造型艺术家协会总执行刘忠军,我要感谢他们的热情参与。我们从六月份开始创建季刊《中法艺术》(“Cahiers de Chine”)刊中刊,包含在《艺术宇宙》杂志中,以中法两种语言发表文章。《中法艺术》刊中刊将成为促进我们两国艺术家之间关系的新工具。
Je suis ravi de la création des Cahiers de Chine dans le magazine Univers des Arts et souhaite y apporter mon humble contribution.
L’art s’est développé en lien étroit entre la France et la Chine, en particulier dans le domaine de la peinture à l’huile où l’art chinois bénéficie directement de l’influence française.
Au début du siècle dernier, les peintres à l’huile chinois de la première génération ont traversé les océans pour rechercher et apprendre cet art. Ils ont fini par introduire tout le système d’enseignement de la peinture à l’huile en Chine, jetant ainsi les bases de l’éducation artistique chinoise.
Après un centenaire d’évolution, dans le processus d’apprentissage du langage et les formes de la peinture à l’huile occidentale, la peinture à l’huile chinoise s’est délibérément engagée dans une voie d’exploration différente de celle du développement de la peinture à l’huile occidentale.
Ce choix reflète le tempérament et la qualité esthétique de la Chine.
C’est une démarche difficile, mais malgré la différence des contextes historiques des diverses époques, les peintures à l’huile chinoises ont toujours été basées sur des peintures à l’huile européennes mais n’ont jamais abandonné l’influence de la culture traditionnelle chinoise.
Plusieurs générations de peintres ont déployé des efforts considérables pour étudier les classiques occidentaux tout en investissant de profondes émotions dans la réalité chinoise.
Dans le contexte des grandes transformations dans la société chinoise au début du 20e siècle, les peintres ont intégré dans leur création la quintessence des deux grandes traditions artistiques et ont été marqués par leur époque et leur réalité, afin de forger les caractéristiques spécifiques de la peinture à l’huile chinoise.
Nous sommes reconnaissants pour la contribution de l’art français à la culture humaine. Paris est depuis le 19e siècle le berceau où se réalise le rêve des artistes. Malheureusement l’Occident ne cesse aujourd’hui d’abandonner ses traditions et les tendances trop « contemporaines » affectent les jeunes artistes chinois.
Les artistes des deux pays doivent revisiter leur histoire et leur réalité, et mener des discussions utiles sur tous les aspects de la vie artistique, afin de faire marcher notre art sur le chemin de la vérité.
J’espère que les rubriques ouvertes dans votre magazine auront dans l’avenir un impact positif sur l’art chinois et français.
Je voudrais rendre hommage à votre contribution afin que tout aille pour le mieux !