Monsieur Rémy Aron prononce son allocution lors du vernissage.
Monsieur le Ministre conseiller,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les distingués invités,
Chers amis,
Bonjour à tous,
Je suis très honoré de prononcer devant vous ces quelques mots et veux commencer par remercier particulièrement Monsieur François de Mazières, le Maire de Versailles pour son engagement à nos côtés, depuis le début de ce projet de « peinture et nature » en Chine.
Je remercie nos partenaires chinois de Versailles et de Wenzhou, Cyril Wu, et Zhu Jianpeng pour leur énergie depuis que je les ai entrainés dans cette idée.
Je remercie aussi les artistes chinois et français qui ont participé avec une grande bienveillance professionnelle à ce séjour en Chine.
Nous retrouver à Versailles ici ce soir pour cette exposition franco -chinoise est un moment particulièrement riche de sens car Versailles depuis le XVIIe siècle est bien la ville où est née toute la culture occidentale, la référence incontestable pour les arts-plastiques, l’architecture et les jardins.
Comme président de l’Association française des arts plastiques, et comme peintre, je vais depuis quinze ans très souvent en Chine où j’ai noué de profondes relations, amicales et professionnelles, qui m’ont fait découvrir ce grand pays et l’importance de ses artistes.
La Chine est le grand pays de la peinture. En effet, en Chine, la peinture est respectée et vénérée comme le véhicule principal, du passage entre le concret de notre présence matérielle au monde et les questions sans réponses qui touchent à l’infini des choses l’éternelles.
Je suis bien conscient de l’importance spirituelle de la Chine d’aujourd’hui qui œuvre pour une modernité qui s’appuie sur les traditions et je me trouve en accord parfait avec la voie de cette pensée.
D’ailleurs, le travail d’après nature, bien compris, correspond à la vraie modernité de notre temps car cette modernité se trouve dans le bon équilibre entre les maîtres de tous les temps et la réalité du monde actuel qui doit assumer toute l’histoire du vingtième siècle.
En effet, devant la nature il ne s’agit pas de faire un bon tableau mais de faire de la peinture, c’est-à-dire plonger dans cet espace original qui est l’alchimie de tout son être en communion avec l’Univers.
Nous participons, en peignant dans la nature, à l’espace et à la lumière et là se trouve l’essentiel, tout en conservant comme viatique et comme idéal, l’objectif de Cézanne et tenter de faire du Poussin d’après nature.
C’est comme cela que nous allons continuer cette belle aventure qui reste un exercice irremplaçable pour le peintre.
Je souhaite aussi faire comprendre que le regard des peintres sur la nature dans notre temps où les préoccupations écologiques sont nécessaires, est une richesse magnifique qui est offerte à l’Humanité pour l’aider à regarder la beauté des choses et prendre soin de notre planète.
C’est pourquoi nous allons continuer à construire un pont très solide entre les artistes de France et de Chine afin de favoriser le dialogue et le partage complémentaire, de nos deux civilisations.
La visite en France du président Xi et le 55e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine me donne l’occasion une nouvelle fois de dire publiquement que la Chine et ses artistes sont probablement le seul espoir d’une Renaissance artistique pour le monde.
Je tiens enfin à remercier chaleureusement le Géant des Beaux-Arts qui est notre partenaire français et qui a envoyé pour nous, en Chine beaucoup de matériel de peinture.
Je vous annonce aussi officiellement, qu’avec mon ami Patrice de La Perrière, le rédacteur en chef du magazine Univers des Arts et notre cher ami Thierry Liu, le secrétaire général de l’AFAP, que je remercie aussi bien chaleureusement, nous créons à partir du mois de juin, pour une sortie trimestrielle, des « Cahiers de Chine » seront intégrés dans le Magazine, traduits dans nos deux langues.
Ces « Cahiers de Chine » seront un outil supplémentaire au service des relations, à un haut niveau, des artistes de nos deux pays.
Avec cette Renaissance que la Chine nous propose, dans la confiance et l’amitié, et autour des Nouvelles routes de la soie, je suis convaincu que nous allons bâtir un monde de paix et d’harmonie où le regard des peintres aura une belle place.
Merci.
中文:
凡尔赛宫,2019年4月4日,《温州遇见巴黎》展览开幕
绘画与自然:温州 – 凡尔赛宫 (本中文翻译根据Kreega提供的现场翻译整理)
雷米·艾融先生在展览开幕式上致辞。
公参先生,
市长先生,
女士们、先生们、尊贵的来宾们,
亲爱的朋友们,
各位好:
我很荣幸有机会在你面前说几句。首先我要感谢凡尔赛市长弗朗索瓦·德·马齐埃(François de Mazières)先生,因为他自从在中国开始的“绘画与自然”项目开始以来就一直给予我们坚定的支持。
我正式宣布,跟我的朋友《艺术宇宙》的社长和主编帕特利斯·德·拉佩尔耶尔(Patrice de La Perrière),感谢我们共同的朋友法国造型艺术家协会总执行刘忠军,我要感谢他们的热情参与。我们从六月份开始创建季刊《中法艺术》(“Cahiers de Chine”)刊中刊,包含在《艺术宇宙》杂志中,以中法两种语言发表文章。《中法艺术》刊中刊将成为促进我们两国艺术家之间关系的新工具。
Zhou Jianpeng offre à Monsieur François de Mazières, maire de Versailles, le catalogue de l’exposition.L’installation de l’exposition dans la salle des fêtes de la Mairie de Versailles.Vernissage de l’exposition.Colloque avant le versnissage.
Je suis ravi de la création des Cahiers de Chine dans le magazine Univers des Arts et souhaite y apporter mon humble contribution.
L’art s’est développé en lien étroit entre la France et la Chine, en particulier dans le domaine de la peinture à l’huile où l’art chinois bénéficie directement de l’influence française.
Au début du siècle dernier, les peintres à l’huile chinois de la première génération ont traversé les océans pour rechercher et apprendre cet art. Ils ont fini par introduire tout le système d’enseignement de la peinture à l’huile en Chine, jetant ainsi les bases de l’éducation artistique chinoise.
Après un centenaire d’évolution, dans le processus d’apprentissage du langage et les formes de la peinture à l’huile occidentale, la peinture à l’huile chinoise s’est délibérément engagée dans une voie d’exploration différente de celle du développement de la peinture à l’huile occidentale.
Ce choix reflète le tempérament et la qualité esthétique de la Chine.
C’est une démarche difficile, mais malgré la différence des contextes historiques des diverses époques, les peintures à l’huile chinoises ont toujours été basées sur des peintures à l’huile européennes mais n’ont jamais abandonné l’influence de la culture traditionnelle chinoise.
Plusieurs générations de peintres ont déployé des efforts considérables pour étudier les classiques occidentaux tout en investissant de profondes émotions dans la réalité chinoise.
Dans le contexte des grandes transformations dans la société chinoise au début du 20e siècle, les peintres ont intégré dans leur création la quintessence des deux grandes traditions artistiques et ont été marqués par leur époque et leur réalité, afin de forger les caractéristiques spécifiques de la peinture à l’huile chinoise.
Nous sommes reconnaissants pour la contribution de l’art français à la culture humaine. Paris est depuis le 19e siècle le berceau où se réalise le rêve des artistes. Malheureusement l’Occident ne cesse aujourd’hui d’abandonner ses traditions et les tendances trop « contemporaines » affectent les jeunes artistes chinois.
Les artistes des deux pays doivent revisiter leur histoire et leur réalité, et mener des discussions utiles sur tous les aspects de la vie artistique, afin de faire marcher notre art sur le chemin de la vérité.
J’espère que les rubriques ouvertes dans votre magazine auront dans l’avenir un impact positif sur l’art chinois et français.
Je voudrais rendre hommage à votre contribution afin que tout aille pour le mieux !
Quand j’ai rencontré personnellement la Chine il y a bientôt 15 ans, il m’a très vite paru essentiel de favoriser la relation entre les artistes de Chine et de France.
Cette association, étant donné le contexte chinois et français, est déjà et sera dans l’avenir un des éléments moteurs de l’art dans le monde.
La Chine est en effet le grand pays de la peinture car la peinture représente le sommet de la vie intellectuelle de cette grande civilisation.
C’est pourquoi comme peintre et comme responsable d’association en France, j’ai toujours voulu fonder un outil qui permette une meilleure compréhension et entre les artistes de nos deux pays.
Aujourd’hui, Patrice de La Perrière et l’Univers des Arts nous ont offert cette belle opportunité.
Nous allons pouvoir développer lors des parutions régulières du magazine c’est-à-dire 3 fois par an des échanges autour de la peinture et les arts plastiques.
Les grandes structures qui permettent aux artistes de continuer à avoir une vraie influence sur l’évolution des arts en Chine, seront associées pleinement au contenu éditorial de ses cahiers de Chine, bien entendu si elles le désirent.
L’Association des artistes chinois, l’Académie nationale de peinture de Chine ou les Académies de recherche de la peinture à l’huile et de la peinture chinoise, seront, en effet, associées aux choix à venir.
Ses « Cahiers de Chine » monteront aussi toute l’importance des formations et des apprentissages en Chine.
Car les formations continuent à être structurés naturellement d’une façon éprouvée par toute histoire de l’art. C’est grâce à ses grandes formations, issues naturellement des pratiques classiques qui s’appuient sur la tradition des maîtres et sur le regard sur la nature que nous pouvons espérer une vraie modernité pour notre époque.
Ces formations conservent bien entendu une pertinence rare en Chine ce qui représente une richesse immense pour le monde tout entier.
Alors qu’en Occident nous avons mis toutes nos préoccupations sur les démarches individuelles et la créativité brute, nous espérons cultiver dans les pages de ce « Cahier de Chine », la poésie plastique et faire connaître toutes les aventures de la diversité des expressions qui sont foisonnantes dans le monde.
Nous allons contribuer à produire une union des traditions et de la modernité car c’est la seule voie pour un développement durable dont nous avons besoin car comme le conçoivent nos amis chinois la peinture est bien le passage entre les domaines matériels du confort de la vie humaine et les questions sans réponses, inhérentes à toute l’humanité.
Enfin, il faut être tout à fait transparent et clair pour la bonne marche de notre projet.
Ce n’est pas une opération commerciale mais un outil culturel auquel nous croyons beaucoup.
L’Univers des arts est un magazine déjà ancien qui nous ouvre ses portes dans une relation amicale et on pourrait dire presque familial, donc il faut trouver des moyens, tous ensemble, pour financer de manière pérenne notre « Cahier de Chine ».
Chacun doit trouver des sponsors, des soutiens, des galeries ou même de la publicité pour que les choix éditoriaux soient le plus libre possible.
Espérons longue vie aux « Cahiers de Chine » de l’Univers des arts que nous allons construire comme un pont vers une Renaissance.
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Patrice de La Perrière, rédacteur en chef et directeur du magazine Univers des Arts, souhaite ouvrir régulièrement ses colonnes à la vie artistique chinoise. Il a donc, demandé à monsieur Rémy Aron, artiste-peintre, président de l’Association française des arts plastiques et membre chercheur de l’Académie Nationale de peinture de Chine, de prendre en charge et de diriger la partie du magazine qui sera dorénavant consacrée aux relations artistiques franco-chinoises.
On pourra y trouver des débats, des questions historiques, des informations sur les enseignements et l’éducation artistique, une approche des structures associatives artistiques et aussi tout ce qui concerne les expositions des artistes entre la Chine et l’Occident. Tout cela sera développé dans un cahier interne au magazine Univers des Arts (nombre de pages de ce cahier intérieur à déterminer) dans chacune de ses parutions pour l’instant 3 fois par an.
Monsieur Rémy Aron, pour ce faire pourra s’entourer d’un comité de rédaction franco-chinois, en accord avec Patrice de La Perrière et il est a souhaiter que les textes choisis puissent paraître en français, mais aussi en chinois.
Le magazine Univers des Arts existe depuis 1994 et est diffusé en France et dans les pays francophones, mais aussi en Corée du Sud et au Japon. Il est diffusé à environ 20 000 exemplaires selon l’actualité et suivi et apprécié par les collectionneurs et amateurs d’art non seulement pour la qualité des articles, mais aussi pour la qualité du support et des reproductions photographiques.
Le magazine se diffuse aussi par abonnement dans le monde entier. Ainsi pour la Chine, l’abonnement est de 87 euros par an pour recevoir les 3 numéros. Le règlement se fait par virement bancaire sans frais pour nous. En même temps, il faut aussi nous envoyer le nom et l’adresse du destinataire par mail: info@univers-des-arts.com